Manifestation du 1er mai à Lons-le-Saunier
1er mai à Lons-le-Saunier: pour les droits, la paix et les services publics - la lutte continue.
Ce jeudi 1er mai, comme chaque année, les travailleuses et travailleurs se sont rassemblés pour faire entendre leur voix.
A Lons-le-Saunier, place de la Liberté, ils étaient nombreux dès 10h30 à répondre à l'appel à la mobilisation lancé notamment par les syndicats CGT et FSU. Une journée de lutte, de revendications, mais aussi d'espoir, portée par des voix engagées comme celles de Daniel et Annette.
Daniel, 65 ans, n'a pas manqué ce rendez-vous. Pour lui, être présent ce jour est une évidence: "J'ai des raisons multiples d'être là, mais surtout pour continuer à défendre nos droits, parce qu'on en a de moins en moins. C'est notre combat en attendant des jours meilleurs." Une parole simple mais puissante. Il incarne cette génération qui a lutté et qui continue de le faire, pour préserver ce qui reste des conquêtes sociales et en obtenir de nouvelles.
Annette, elle, est là avec une détermination claire. Infirmière à la retraite, elle dénonce la casse des services publics et réclame un retour à la retraite à 60 ans: "ça a été un recul énorme. Je défends toutes les valeurs du travail, de solidarité et de fraternité. On en a bien besoin." Son engagement dépasse les frontières hexagonales: "Je souhaite que ces guerres s'arrêtent, à la fois celle en Ukraine et celle contre Gaza. Moi je dis: pas d'argent pour la guerre."
Elle fustige la politique actuelle: des crédits militaires records pendant que l'hôpital, l'école et la Poste dépérissent. "On n'a pas tiré les leçons du passé. Ce sont toujours les peuples qui paient, les innocents qui sont tués." Elle en appelle à un sursaut: pour la paix, pour la justice sociale, pour que l'argent aille aux services publics, à l'humain plutôt qu'aux armes.
Après les prises de paroles des syndicats, l'ensemble des manifestants s'est déplacé dans les rues du centre-ville. Dans le cortège, ont résonné les voix de Daniel, d'Annette et de tant d'autres, rappelant une chose essentielle: la lutte n'est pas une relique du passé, c'est un combat vivant, nécessaire, plus que jamais d'actualité.